User:GeneralPatton/Drafts

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La bataille[edit]

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Ardennes 16 décembre 1944

Samedi 16 décembre 1944[edit]

Dès 05h30, une importante préparation d'artillerie est déclenchée. Après 06h00, des patrouilles de combat allemandes s'infiltrent entre les points d'appui américains afin de s'emparer de quelques passages obligés.

A 08h00, dans le brouillard, la véritable offensive allemande commence :

  • À la 6e SS Pz Armée
    • Au nord, l'avance est rapidement bloquée, suite, principalement, à l'action de la 2e Div Inf US et à la réaction de l'artillerie américaine.
    • Au sud, la progression de l'infanterie est freinée par l'ouverture des champs de mines et la résistance des points d'appui américains. Les blindés « piétinent » d'impatience surtout la 1re SS Pz Div qui dispose de 164 chars dont 45 « Royal Tigre » et 38 « Panther ». Sa colonne principale est commandée par le jeune Lieutenant-colonel SS Peiper (29 ans). Fin d'après-midi, il en a marre d'attendre, traverse volontairement un champ de mines en perdant quelques blindés et continue sa progression de nuit.
  • Devant la 5e Pz Armée, quatre malheureuses divisions du VIIIe Corps US déployées sur un front de 120 km résistent mais elles sont attaquées par des forces largement supérieures.
  • Plus au sud, la 7e Armée pénètre dans Echternach mais ne réalise qu'une percée de 5 km ; la 4e Div Inf US, solidement appuyée par l'artillerie, parvient à se maintenir.

En fin d'après-midi, Eisenhower et Bradley qui sont en réunion à Versailles, sont informés de l'attaque. Ils n'en mesurent pas encore l'ampleur mais Bradley donne des ordres à la 9e et à la 3e Armée pour envoyer respectivement les 7e et 10e Div Bl vers la 1re Armée. Ces unités commenceront leur mouvement dans la nuit.

Dimanche 17 décembre 1944[edit]

Vers 03h00, des Junkers 52 larguent un millier de parachutistes sous le commandement du Colonel von der Heydte sur le plateau des Fagnes au nord de Malmedy. La dispersion est extrême ; les colis avec l'armement lourd sont rarement retrouvés. L'action sera peu efficace. Beaucoup d'hommes seront capturés assez rapidement. Non rejoints, les derniers se rendront aux Américains le 23 décembre.

Les hommes de l'unité Skorzeny (Allemands parlant l'anglais, habillés et équipés à l'américaine) coupent les lignes téléphoniques et créent la confusion, surtout dans les mouvements US. Ils n'auront toutefois pas l'effet espéré.

Au nord de la pénétration, la colonne Peiper qui a déjà fait de nombreux prisonniers, s'empare à 07h00 d'un dépôt US à Bullange et peut faire le plein de carburant. Elle reprend ensuite sa progression vers l'ouest. La 7e Div Bl US qui descend vers Saint-Vith passe quelques kilomètres à l'ouest de la tête de la colonne allemande. À 12h30, Peiper capture, à Baugnez près de Malmedy, une centaine d'artilleurs de la colonne de la Div US. Ceux-ci sont rassemblés dans une prairie mais, vers 14h00, avec les troupes SS qui suivent, un officier déclenche le massacre des prisonniers. Plusieurs peuvent fuir et certains peuvent même rejoindre leurs lignes. L'information du «massacre de Baugnez» parviendra rapidement aux unités US qui, au lieu d'être terrorisées, penseront surtout à venger leur camarades. Le soir, la 1re SS Pz Div rejette vers le nord la jeune 99 Div Inf US et la colonne Peiper arrive devant Stavelot.

Au centre, soumis à l'attaque de la 5e Pz Armée :

  • à Saint-Vith, la 106 Div Inf US composée de jeunes recrues résiste comme elle peut. Presque encerclée, elle attend avec impatience le renfort de la 7e Div Bl US dont les premiers éléments arrivent vers 16h00. Il faut bien se rendre compte que le mouvement d'une Div Bl avec plus de 1000 véhicules dont des chenillés, dans les conditions qu'on imagine, constitue à lui seul une véritable opération.
  • En avant de Clervaux, la 28e Div Inf US, commandée par le Major General Cota (célèbre depuis son action sur Omaha Beach) est déployée sur un large front. Ce sont des vétérans mais ils sont attaqués par des forces cinq fois supérieures. Les points d'appui sont encerclés mais ils résistent et freinent ainsi la progression allemande.

Au sud, le flanc de la pénétration allemande est contenu sur la ligne Echternach-Diekirch.

A Reims, vers 20h30, les 82e et 101e Div Abn reçoivent leurs ordres de mouvement et partent dans la nuit.

Les 18 et 19 décembre 1944[edit]

Au nord :

Avec les renforts qui arrivent, le commandant de la 1re Armée US organise sa ligne de défense de la région d'Elsenborn vers le sud-ouest.
Le 18, la colonne Peiper prend Stavelot mais ne peut s'emparer d'un dépôt US qui est incendié à son approche. Elle s'engage dans la vallée encaissée de l'Amblève, prend La Gleize et s'avance vers Stoumont. Elle est immobilisée par une attaque aérienne, ce qui permet au génie US de faire sauter un pont devant les premiers chars, les obligeant à faire demi-tour. Dès le 19, des unités US dont la célèbre 82e Div Abn qui vient d'arriver, la stoppent à Stoumont et attaquent même ses arrières.

Au centre :

Dans la région de Saint-Vith, isolés, deux des trois régiments de la 106e Div Inf ont été fait prisonniers mais la 7e Div Bl tient fermement une position en forme de fer à cheval. Elle oblige les Allemands à adapter leurs plans et à engager prématurément des renforts.
Du nord de Clervaux à Diekirch, les points d'appui de la 28e Div US combattent jusqu'à l'extrême. Les rescapés des deux régiments nord s'exfiltreront vers Saint-Vith et Bastogne où ils continueront le combat.
A Bastogne, le 18 à 16h00, le groupement blindé B de la 10e Div Bl US et un bataillon anti-chars se sont déployés. À partir de 22h30, venant de Reims, la 101e Div Abn les rejoint. Le lendemain, ils subiront les premières attaques sérieuses.

Au sud :

Le 109e Régiment de la 28e Div, commandé par le Colonel Rudder (le chef des rangers de la pointe du Hoc) mène le combat retardateur depuis Diekirch. Il tiendra jusqu'à l'arrivée des renforts.

Au haut commandement allié

Le 19, Eisenhower a réunit Bradley, Devers et Patton. Il prescrit à Devers d'étendre le front de son 6e Groupe d'armées vers le nord afin de permettre à Patton de regrouper des unités en vue d'une attaque sur le flanc sud du saillant. Il charge Bradley d'agir de manière similaire au nord. Ces directives du commandant en chef auront pour effet le déplacement de centaines de milliers d'hommes. Lorsque Ike demande à Patton le temps qui lui sera nécessaire pour tourner son armée de l'est vers le nord, ce dernier répond promptement 2 jours. Ce délai irréaliste fait sourire les généraux présents. Ce qu'ils ignorent, c'est qu'avant de recevoir les instructions de Ike, Patton a déjà donné des ordres pour préparer le mouvement. La célérité de la 3e Armée sera surprenante.

Les 20, 21 et 22 décembre 1944[edit]

Depuis le 19 et jusqu'au 22, le temps bouché empêche toute action importante de l'aviation.

Au nord

Peiper est coupé de ses arrières. À Stoumont, la bataille est féroce le 20 et le 21. La nuit, il y a des combats corps à corps entre les parachutistes et les SS. Peiper doit se replier sur La Gleize.
La 6e SS Pz Armée est définitivement arrêtée et les Américains ont même repris Stavelot

Au centre

A Saint-Vith, les Allemands attaquent en force et prennent la ville le 21 vers minuit. La 7e Div Bl se rétablit à l'ouest mais reçoit l'ordre de se replier. Sa remarquable défense de Saint-Vith a brisé la marée allemande et a surtout permis aux autres unités américaines de venir former la digue nord du saillant.
Entre Saint-Vith et Bastogne, les 116e et 2e Pz Div de la 5e Pz Armée, après avoir attendu un ravitaillement en carburant, atteignent le 22 respectivement Hotton et Marche. Elles se heurtent à la 84e Div US qui y a pris position la veille.
A Bastogne, dès le 20, les « Panzer » allemands contournent par le nord et par le sud. La nuit du 21 au 22, la ville est complètement encerclée. Les Allemands mènent successivement mais infructueusement plusieurs attaques pour s'emparer de ce nœud routier particulièrement important. La place est défendue par 18 000 Américains comprenant la 101e Div Abn, un groupement blindé de la 10e Div Bl, un bataillon antichars, deux bataillons d'artillerie et des rescapés de la 9e Div Bl et de la 28e Div. La division est normalement commandée par le Général Taylor mais il est aux États-Unis. C'est le Brigadier-général Mac Auliffe qui assure l'interim. On lui a confié le commandement de toutes les unités encerclées. Officier d'artillerie, il utilise de manière remarquable le feu des sept bataillons d'obusiers dont il dispose (cinq organiques, deux en renfort). Le 22 à 12h00, les Allemands exigent la reddition de la ville sous menace de destruction. La réponse de Mac Auliffe est ferme et brève : « Nuts » (Version yankee du mot de Cambronne).

Au sud

Le 22, la Pz Lehr Div qui a contourné Bastogne par le sud, s'empare de Saint-Hubert

Plus au sud

Depuis le 20, la 4e Div Bl s'est déployée dans la région d'Arlon. Le 22 à 06h00, sans attendre l'arrivée de toutes ses unités, Patton démarre sa contre-attaque en direction de Bastogne.

Au haut commandement allié

Le 20 décembre, Eisenhower décide de confier le commandement temporaire des unités US nord du saillant, soit la 9e Armée et la 1re Armée (sauf son VIIIe Corps), à Montgomery. Vu la situation, Ike juge que ces forces échappent désormais au contrôle de Bradley. Il estime aussi que c'est la meilleure manière d'obtenir un engagement franc du XXXe Corps britannique, seule grande réserve tactique disponible.
Le XXXe Corps se porte en effet rapidement vers le sud afin de garantir d'abord la sûreté des passages sur la Meuse.
La décision de Monty sera mal accueillie par Bradley et d'autres généraux américains qui n'apprécient pas l'orgueilleux maréchal anglais.